4 élèves du lycée Blaise Pascal remportent le Concours Raconte-moi l’Europe, édition 2019

4 élèves du lycée Blaise Pascal remportent le Concours Raconte-moi l’Europe, édition 2019

Le concours « Raconte-moi l’Europe dans le Pacifique », organisé depuis quelques années en Nouvelle-Calédonie, a pour objectif de permettre aux élèves d’être sensibilisés et de mieux connaître l’organisation, le rôle et le fonctionnement de l’Union européenne.

Des élèves de Première du Lycée Blaise Pascal, encadrés par leur professeur d’allemand, Mme Flores, ont planché dans le délai très court de 10 jours pour produire un scénario.

Même si aucune équipe n’a démérité et si chacun s’est investi pleinement, la persévérance de 4 élèves leur a permis d’être sélectionnés : ils partiront du 3 au 13 avril 2019 pour un voyage de 10 jours à la rencontre des institutions européennes et de leurs représentants.

Voici leur production

L’équipe de rédaction :

Nous sommes des élèves du lycée Blaise Pascal .

Eyl-lynh FANDOUX a 15 ans,
elle est en classe de 1S2.
Elle est née en Nouvelle-Calédonie
et est d’origine Française, Vietnamienne et Italienne.

 

Léa IZARD-LEPAGE a 15 ans,
elle est en classe de 1S1.
Elle est née en Nouvelle-Calédonie
et est d’origine Française, Espagnole et Italienne.

 

Aymeric VAN DAMME a 16 ans,
il est en classe de 1S2.
Il est né en Belgique
et est d’origine Française, Belge et Malgache.

Alizée ACHTEN a 16 ans,
elle est en classe de 1S1.
Elle est née en Nouvelle-Calédonie
et est d’origine Française et Belge.

 

Notre scénario, une affaire de kidnapping :

Jacques de Foska député du parlement européen se fait kidnapper alors qu’il se rend au travail.
Nous sommes les quatre meilleurs enquêteurs d’Europe, et nous sommes chargés de le retrouver au plus vite. Ah oui, au fait, moi c’est Anna, et mes collègues et amis se nomment Kate, Serena, et Dan.

Comme chaque matin nous allions au travail, ce jour-là notre supérieur nous convoqua dans son bureau.

Notre patron :   Je vous confie une mission de très haute importance, le député Jacques de Foska a disparu ce matin alors qu’il se rendait au siège social du parlement européen. L’équipe scientifique est déjà en train d’étudier le lieu de l’enlèvement et une équipe est en train d’interroger les témoins. Anna, Kate, vous faites des recherches sur son travail, Serena, Dan, vous vous chargez d’aller interroger ses collègues.

Dan : Très bien chef !

Kate : Tout de suite !

Kate, c’est la culture incarnée, elle sait toujours tout sur tout. Dan, c’est le policier très assidu toujours assoiffé de justice. Serena, c’est la belle, mais aussi une déductive hors-pair. Et après, il y a moi la « normale », ordinaire, mais passionnée par son métier.

Kate et moi nous sommes installées à nos bureaux respectifs, situés côte a côte, et sommes penchées sur nos ordinateurs. Elle me fixe alors, pensive, puis me dit :

Kate : Il travaille au parlement européen…tu imagines ? C’est énorme ! Bon, je m’occupe de l’histoire de l’union européenne, tu cherches les infos actuelles ?

Moi, Anna : Tu ne sais pas déjà tout sur l’histoire de l’union européenne ?

Kate : Si, mais c’est tellement intéressant…Tu savais qu’au début, ils n’étaient que six ? Seulement six, alors qu’aujourd’hui ils sont vingt-huit !

Je hoche nonchalamment la tête, l’histoire n’a jamais été ma passion.

Kate : C’était peu après la Seconde Guerre Mondiale, en 1951, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas ont fondé la communauté européenne du charbon et de l’acier  dans le but de mettre fin aux guerres qui ont souvent eu lieu à cette époque.

Je soupire et regarde mon écran, mais je ne peux m’empêcher de sourire : lorsque Kate parlait, on voyait la passion pétiller dans ses yeux et retentir dans sa voix. Vous voyez ? C’est le genre d’excitation qu’on a quand on est encore petit et plein de rêves, quand on profite du présent sans se soucier de l’avenir. Elle continue alors.

Kate : A partir de 1950, la communauté européenne de charbon et de l’acier unit progressivement les pays européens sur les plans économiques et politiques afin de garantir la paix durable. Et tu sais que le Royaume-Uni compte sortir de l’union européenne…elle y a adhéré il n’y a pas très longtemps…c’était le 1er novembre 1973, il me semble. En même temps que le Danemark et l’Irlande. La Grèce devient le 10ème membre de l’union européenne en 1981, suivie de l’Espagne, puis du Portugal, cinq ans plus tard. L’union compte alors 12 États membres, en 1993, lorsque le traité de Maastricht est signé.

Moi : le traité quoi ?                                                                                                                                                                                                                                                                                                      1

Kate : Le traité de Maastricht. C’est un traité qui vise à lier politiquement et monétairement les pays membres, mais l’euro ne sera introduit qu’en 1999. Tu es déjà allée au Royaume-Uni ?

Moi : Oui…

Kate : Donc tu as surement remarqué que leur monnaie n’a jamais été l’euro. C’est parce qu’ils ont décidé de conserver leur monnaie d’origine. Et c’est d’ailleurs pour ça qu’une zone euro a été créée, regroupant les états ayant adoptés l’euro comme monnaie d’échange. L’union européenne est la première destination touristique, en concurrence avec la culture américaine. Et tu sais qu’en 2012, l’Union Européenne a reçu le prix Nobel de la paix ?

Je décide alors d’arrêter d’écouter son monologue passionné afin de me concentrer sur ma part du travail. Je lis dans ma tête la page que je viens de trouver : « La communauté européenne repose sur trois piliers fondamentaux : communautaire, politique et sécuritaire (alliances militaires et policières visant à s’entraider en cas de conflit ou d’aider un pays en cas de crise civile, par exemple) et judiciaire (les états membres doivent respecter une certaine unité au niveau des pratiques pénales et judiciaires). » J’ouvre une autre page et lis : « L’Europe, deuxième puissance économique mondiale, compte actuellement 507 millions d’habitants. » Je fais défiler la page et m’arrête sur « les candidatures ». Là, je vois que « les candidatures visant l’intégration de la communauté européenne ne manquent pas, cependant, le pays candidat doit respecter certains critères fondamentaux (démocratie, situation économique,…). » Je sors alors de mes pensées, et entends Kate, toujours en train de parler :

Kate : L’OTAN assure la sécurité de l’Europe. Et la devise de l’Union Européenne, c’est « Unie dans la diversité », c’est trop bien trouvé je trouve.

Nous arrêtons toutes deux le cours de nos réflexions subitement, en même temps, lorsque le téléphone posé sur mon bureau se mit à sonner. Il s’agissait de Dan, qui voulait savoir ce que nous avions trouvé et nous informer de ce qu’ils avaient trouvé. Il me dit alors :

Dan : Comme vous le savez déjà, notre disparu est un député du parlement européen, nous sommes donc allés interroger ses collègues. Nous n’avons évidemment pas pu tous les interroger, ils sont 751 mais nous avons pu discuter avec certains d’entre eux et aussi avec le président, Antonio Tajani.

Un peu honteuse, je le coupe pour lui demander de me rappeler ce qu’est le parlement européen. Kate me laisse à peine finir ma phrase et répond :

Kate : C’est l’organe de l’union européenne élu au suffrage universel direct, doté de compétences législatives, budgétaires et de surveillance.

Dan : J’ai l’impression que madame je sais tout est en pleine forme !

Kate : Pfff

Dan : Bon, je continue,…L’union européenne est le 1er importateur et exportateur mondial. C’est aussi la première puissance tertiaire et la première puissance industrielle mondiale. Mais je ne pense pas que ce soit directement lié.

Serena : Par contre, on a trouvé un truc intéressant, Jacques est le successeur de quelqu’un qui a été chargé d’une mission des plus importantes, il devait cacher une clé contenant des 2 informations confidentielles sur certains détails de la création de l’union européenne. Il l’aurait caché en outre-mer en 1956.

Patron : Vous êtes en contact avec Dan et Serena ? Super. J’ai reçu des informations de la part des équipes chargées d’étudier les alentours, les kidnappeurs ainsi que leur van ont été repérés. Ils sont deux. Ils portaient des masques, mais on a pu repérer un tatouage sur l’un d’eux, qui semblait être le chef. Le van était bien évidemment une voiture volée mais grâce à la plaque, on a pu le repérer à la gare. Il y serait arrivé il y a 12 minutes, on les a loupés de peu. A cette heure là, trois trains partaient à peu près en même temps, ils sont donc partis, soit à Berlin, soit à Paris, soit à Rome. J’ai contacté la police de Berlin et celle de Rome, ils sont prévenus et vont surveiller l’arrivée des trains, mais je n’ai pas réussi à contacter la police de Paris, j’ai donc besoin que deux d’entre vous prennent l’avion de la police afin d’y aller. Vous partez maintenant.

Kate et moi nous sommes regardées, avons souri et avons répondu qu’on partait pour Paris. Dan et Serena ont donc décidé de rentrer au poste et de faire des recherches pour nous aider. Arrivées à Paris, nous nous sommes dirigées au plus vite à la gare, mais le train était arrivé cinq minutes auparavant. Nous avons alors prévenu la police et avons regardé les enregistrements des vidéos de surveillance. Nous avons vus les ravisseurs et Jacques monter dans une voiture. Ils se dirigeaient vers l’aéroport. Nous nous mîmes immédiatement en route. Toujours en contact avec Dan et Serena, ils nous informèrent alors que le député kidnappé avait un avion privé dans cet aéroport. Les kidnappeurs s’étaient bien informé et n’avaient pas mis longtemps à trouver l’avion et à décoller. Nous sommes arrivées trop tard. Encore. Heureusement, les contrôleurs aériens nous aidèrent, et nous informèrent qu’ils étaient partis vers l’outre-mer, et que quelqu’un pouvait nous aider à les retrouver. Alors qu’on montait dans un avion, Dan et Serena, prévenus de l’avancée de l’enquête, faisaient des recherches sur l’outre-mer et ses relations avec l’union européenne.

Serena : Les pays et territoire d’outre-mer (PTOM) ont, en principe, la citoyenneté européenne, même s’ils ne font pas partie de l’union européenne. Ils ne sont donc, par conséquent, pas soumis au droit européen. Néanmoins, ils sont dit « associés » de l’UE de par les États membres auxquels ils sont rattachés. On y compte pas moins de 21 pays. On peut citer les PTOM français comme la N-C, la Polynésie française, Saint-Pierre et Miquelon, Saint Barthélémy, les terres australes et antarctiques française et Wallis et Futuna. L’union européenne est le « mécène » des RUP (Régions Ultra Périphériques) et des PTOM. Elle a pour objectif de développer les facettes économiques, sociales et politiques de ces derniers en définissant des stratégies et en fournissant une aide financière. On ne compte pas moins de 286 millions d’euros accordés par l’UE pour le développement de l’outre-mer entre 2008 et 2013. Annick Girardin est ministre de l’outre-mer en France depuis mai  2017. Elle est chargée de représenter les pays et territoires d’outre-mer à l’assemblée nationale, au Sénat, à l’Élysée et au conseil des ministres.

Nous faisons alors une escale à Wallis, où nous attendons les réponses des aéroports d’outre-mer pour savoir où leur avion a atterri. Tout d’un coup, Serena nous dit :

Serena : Mais oui ! Bien sûr !

Elle ne nous laissa pas le temps de lui demander ce qui lui semblait si cohérent qu’elle enchaîna,

Serena : La clé ! Ils cherchent la clé !

Moi : La clé ??                                                                                                                                          3

Serena : Mais oui, la clé ! La clé confidentielle ! On sait que le prédécesseur de M. de FOSKA l’a cachée en 1956 en outre-mer. Ils doivent la chercher.

Juste après cette découverte, notre patron nous appela, pour nous prévenir que l’avion avait atterri sur une petite île proche du paradis située près de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Comme l’avait prévu Serena, il s’agissait d’un PTOM appartenant à l’UE. Cette île se nomme Nouvelle-Calédonie et est rattachée à la France. Alors que l’on repartait en direction de cette petite île surnommée « caillou », Kate et Dan (au téléphone) me faisaient un cours d’Histoire et de Géographie sur la Nouvelle-Calédonie.

Kate : Donc, comme tu le sais, la relation entre la N-C et l’UE repose sur le fait que la N-C est un PTOM (d’un état membre de l’UE), situé hors de l’union européenne. L’UE cherche à promouvoir le développement économique et social et l’établissement d’échanges.

Dan : La N-C s’est vu percevoir des financements de l’UE grâce aux fonds européens de développement (FED). Elle a bénéficié, au titre du 9ème fond européen de développement pour la formation professionnelle de 30.2 millions d’euros ; et au titre de 10ème, elle a bénéficié de 19.81 millions d’euros.

Kate : Il n’y a pas que ça ! Il y a aussi d’autres moyens de financements que le FED, qui sont mis à disposition de la N-C par l’UE, comme :

– Les prêts de la Banque Européenne d’Investissements (BEI)

– Des programmes Erasmus qui visent à établir une collaboration transnationale entre les universités.

Dan : Attends, je n’ai pas fini de parler ; j’ai de nombreux exemples issus de l’investissement du FED en N-C :

– L’amélioration de l’aérodrome de Magenta

– La construction du centre de formation des apprentis (CFA) de Nouméa

– L’aquarium de Nouméa en 1956

Moi : Attends, attends,…en 1956 ? Je crois que je sais où la clé pourrait être…

En arrivant sur cette île paradisiaque, bien que l’envie de profiter de cet endroit magnifique était forte, nous nous sommes empressées de nous diriger à l’aquarium, où nous avons fait une intervention d’urgence et ainsi sauvé Jacques de FOSKA, récupéré la clé et arrêté les deux kidnappeurs, qui s’apprêtaient bien évidemment à tuer leur victime dès qu’ils auraient été en possession de la clé. Ce que je peux retirer comme morale personnelle de cette histoire est que s’intéresser à son environnement peut s’avérer très utile, et plus intéressant que ça n’en a l’air.

 

 

 

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Julie Decastille

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