La méditation, un retour à l’essentiel
Pour gagner en sagesse, doit-on s’inspirer de la sagesse animale ?
Jeudi 6 septembre 2018 de 18h à 19h30
Amphithéâtre du lycée Blaise Pascal (22 rue Blaise Pascal, Anse-Vata)
Résumé de l’exposé
Ne rien faire pour tout changer ? Cette formule, qui sonne comme un slogan, fait de plus en plus d’adeptes. Ceux qui souffrent du stress, de l’hyperactivité ou du mal-être contemporain n’ont que l’embarras du choix : méditation transcendantale, méditation de pleine conscience, zazen, vipassana, qi-gong, taï-chi chuan, yoga… Qu’elle soit statique ou dynamique, la méditation envahit même les hôpitaux, les écoles et les prisons, et même les entreprises. Au point que la question mérite d’être prise au sérieux : la méditation est-elle la clef du bonheur et de la sérénité, la voie d’accès privilégié au « nirvana » ou une simple mode passagère, un luxe inutile prisé par des petits bourgeois en manque d’authenticité ?
Il suffit d’observer les effets d’une pratique quotidienne de la méditation pour se rendre compte qu’elle est tout sauf une perte de temps : gain en attention et en concentration lié à la capacité à se recentrer sur l’essentiel, sentiment de détente et de bien-être produit par une plus grande activité de la télomérase (enzyme qui protège l’ADN du vieillissement). De nombreuses études scientifiques montrent ainsi que la pratique de la méditation diminue le stress, accroît les performances scolaires et professionnelles, augmente les chances de guérison d’un nombre considérable de maladies, fait chuter le nombre de récidives…
Le philosophe allemand Heidegger analysait le développement de la modernité comme le triomphe d’une certaine forme de pensée qu’il appelait « calculante » : pensée scientifique, logique, qui planifie, évalue, compare et cherche à maximiser les effets. A cette pensée aujourd’hui dominante, Heidegger opposait la pensée « méditante » : une pensée qui ne cherche pas à agir sur les choses mais au contraire à les laisser-être, une pensée contemplative qui invite au recueillement et à l’acceptation sereine du cours des choses. Il prenait l’exemple d’une rivière, face à laquelle deux attitudes sont possibles : soit on construit une centrale hydroélectrique pour produire de l’électricité, soit on réalise un pont pour simplement regarder l’eau couler…
Nous vous invitons chaleureusement à venir écouter Marion Solier nous parler de cette pensée méditante qui s’adresse peut-être à cette part animale que nous avons en nous et dont nous avons surement grandement besoin pour surmonter les contradictions de notre temps. Baloo, Mowgli et Bagheera – parmi d’autres – nous accompagneront dans cette quête de l’essentiel et de la simplicité.
Conférence de Marion Solier, sophrologue, suivie d’échanges et de discussions.
Entrée libre et gratuite
Contact : universitepopulairenoumea@gmail.com
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